Qu’est-ce que le statut d’auto-entrepreneur ? (micro-entrepreneur)

Crée ta propre entreprise, Deviens ton propre patron ou encore Soit financièrement indépendant, c’est souvent le genre de conseil redondant qu’on  nous donne. Il est vrai que travailler pour quelqu’un peut être frustrant quelques fois, mais cela ne vous empêche pas de bien gagner votre vie.

Dans un monde dominé par le capitalisme, les emplois ne cesseront pas d’exister, et il y aura toujours des employeurs comme des employés. Cela dit, entreprendre permet aussi de gagner sa vie plus indépendamment des autres ou presque, car il y a une différence entre être entrepreneur et autoentrepreneur.

Quelle est cette différence entre entrepreneur et autoentrepreneur ?

Un entrepreneur est généralement une personne qui a la capacité de créer une entreprise qui vend des produits ou des services. Un entrepreneur crée sa société et engage d’autres personnes pour l’aider. D’autre part, l’autoentrepreneur, lui, est un entrepreneur qui travaille à compte.

En d’autres termes, c’est une personne qui gagne sa vie grâce à une ou plusieurs activités formelles qui ne nécessitent pas d’autres salariés.

Bref, on pourrait différencier les deux termes par ses notions faciles. Cependant, celles-ci ne suffisent pas à bien définir le statut d’autoentrepreneur. Pour cause, ce statut, défini par l’État, révèle d’autres aspects qu’il faut bien comprendre.

Des sites spécialisés comme le « Centre Information Entrepreneurs » vous permette d’en savoir plus sur tout qui touche au BtoB, à la création d’entreprise mais également à l’actualité concernant les sociétés et entrepreneurs.

Qu’est-ce que le statut d’autoentrepreneur concrètement ?

Nous savons qu’une entreprise ou une société doit être enregistrée dans des institutions d’État spécifiques et réglementées. Cela permet aux entreprises d’exercer librement leurs activités sur le territoire français. Puis, il y a aussi des avantages qui permettent aux entreprises d’exporter, d’importer, de vendre et d’acheter librement et légalement dans d’autres territoires. En contrepartie, chaque société légale doit régler des impôts spécifiques et participer à des cotisations sociales.

Il existe plusieurs statuts pour une entreprise. On peut citer des exemples comme la SARL, le SA et l’entreprise individuelle. Chaque statut correspond à des paramètres spécifiques qui permettent à l’État de mieux les classifier, mais aussi de calculer les cotisations sociales et les impôts à verser.

L’autoentreprise est alors un statut parmi d’autres. Il s’agit d’un statut d’entreprise individuelle qui permet d’entreprendre en toute simplicité. Il a surtout été créé pour faciliter les démarches de création, la gestion d’une activité sans oublier les autres avantages comme la protection sociale dédiée, les formalités administratives moins complexes et le droit à la formation professionnelle octroyée par l’État.

Qui peut devenir autoentrepreneur ?

Un autoentrepreneur peut être un artisan, un commerçant ou une profession libérale. Toutefois, il doit être principalement et exclusivement autoentrepreneur ou à titre complémentaire en même temps qu’un statut de salarié, de retraité ou même d’étudiant.

Ce statut est ouvert à tous tant qu’il s’agit d’une personne physique majeur (ou mineur émancipé), ayant une adresse postale en France, de nationalité française (ou ressortissant européen), n’étant pas sous tutelle et n’étant pas condamné à une interdiction de gérer et d’exercer. Cependant, il faut savoir que même un dirigeant assimilé salarié ou un fonctionnaire peuvent obtenir ce statut avec quelques conditions évidemment.

Par ailleurs, un autoentrepreneur suit le régime fiscal d’une microentreprise. Et pour bénéficier de ce régime, il y a des plafonds sur le chiffre d’affaires annuel pour une année civile complète. Selon l’Urssaf, ce chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser les :

  • 188 700 euros pour une activité de vente que ce soit des marchandises, des objets, des fournitures, des denrées et des prestations d’hébergement.
  • 77 700 euros pour les prestations de services qui produisent des bénéfices industriels et commerciaux ou des bénéfices non commerciaux.

Cela dit, si l’activité principale combine la vente et la prestation de service, on suit les mêmes règles pour chaque type d’activité.

Création de son entreprise sur internet

Quelles sont les activités incompatibles ?

Même si le statut d’autoentrepreneur est quasiment ouvert à tous, il existe quand même quelques activités incompatibles ou quelques situations personnelles. C’est le cas toutes activités liées à la MSA (Sécurité sociale agricole) qui possède son propre régime social. C’est aussi le cas des professions libérales qui ne relèvent pas de la caisse de retraite de la Cipav. On compte aussi les activités rattachées à la TVA immobilière ainsi que les activités artistiques liées à la Maison des artistes ou de l’association Agessa.

Les avantages du statut d’autoentrepreneur

Il existe de grands avantages qui touchent n’importe quel autoentrepreneur. Mais, il y a aussi des avantages qui ne concernent que quelques situations spécifiques liées aux activités ou à la situation géographique. Voici les avantages de ce statut :

Démarches administratives simplifiées

Ces facilités des tâches vous permettent de créer votre statut en quelques minutes. Il s’agit d’une démarche totalement gratuite qui ne nécessite aucun apport de capital. Plus précisément, les démarches sont gratuites dans les institutions dédiées à cela, mais il existe aussi des sites internet privés qui facturent cette prestation. Toutes les actions se font en ligne.

Comptabilité réduite

La comptabilité est l’un des aspects à part entière d’une entreprise. Elle doit toujours être réglementée et soignée. D’ailleurs, c’est pour cela que le métier de comptable  a été créé. En effet, une erreur ou une faute de comptabilité peut vous pénaliser selon sa gravité. Néanmoins, cela est simplifié pour un autoentrepreneur. Par exemple, elle ne contient pas la TVA et est dépourvue d’une présentation de bilan annuel.

Simplification du calcul des cotisations et contributions sociales

Contrairement à d’autres statuts, le calcul des cotisations et des contributions sociales est simplifié pour un autoentrepreneur. En effet, il est simplement calculé à partir du chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel en appliquant des taux de cotisations en fonction du secteur d’activité. Par exemple, ce taux est de 12,3% pour les activités de vente et d’achat, 6% pour la location de meubles de tourisme ou encore 21,2% pour les prestations de services.

Il faut aussi savoir que vous ne payez rien si vous n’avez réalisé aucun chiffre d’affaires. Il est seulement conseillé, ou même recommandé, de conserver tous ses factures et documents attestant toutes sortes de paiements.

Avantage pour un autoentrepreneur dans les DROM

Les autoentrepreneurs d’outre-mer bénéficient d’une exonération sur les taux de cotisations sur trois ans.

Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise

Ces avantages s’adressent aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Il s’agit aussi d’une exonération sur les cotisations sociales sous conditions d’éligibilité.

On retrouve d’autres avantages comme l’action sociale et la médiation du conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants.

Réunion d'entreprise à Reims

Ya t-il des obligations ?

Comme tout autre statut d’entreprise, l’autoentrepreneur a bien évidemment des obligations pendant la création de son autoentreprise, mais surtout durant sa vie d’autoentrepreneur. Il doit en effet déclarer la nature de son activité avec précision pour qu’il puisse s’inscrire dans les institutions correspondantes pour pouvoir obtenir ce statut. Et pendant sa vie d’autoentrepreneur, il doit régulièrement déclarer ses chiffres d’affaires avec des justificatifs.

Comment créer sa société à Reims ?

Pour créer son entreprise à Reims dans la Marne, il suffit de suivre quelques étapes. Tout d’abord, il faut avoir une idée. Elle pourrait être unique, originale ou pas. Puis, après une étude de marché, on établit son business plan pour savoir si vraiment cette idée peut fleurir. Enfin arrivent les formalités administratives. Celles-ci diffèrent pour chaque type de statut et pour les types d’activités. Cependant, à compter du 1er janvier 2023, celles-ci s’effectuent exclusivement en ligne sur le site de l’INPI ou Institut National de la Propriété industrielle.

Bref, comme vous pouvez le voir, régulariser son activité n’est pas difficile, surtout si l’on vise un statut d’autoentrepreneur. Il bénéficie même de quelques avantages qui pourraient vous aider à mieux gérer votre autoentreprise et faire plus de bénéfices.

Lucy Demah
Lucy Demah

Lucy Demah est une rédactrice talentueuse spécialisée dans la mode, la beauté et la culture. Elle a travaillé pour des médias français de renom tels que ELLE, Vogue et Grazia. Elle est également passionnée par la région de Champagne-Ardenne et aime partager sa passion pour les traditions viticoles de la région dans ses articles.