Avant d’arriver dans vos flûtes, les champagnes passent par diverses transformations. En effet, ces derniers sont le résultat de la mise en œuvre de la méthode champenoise. La production de la boisson se fait dans un territoire limité en Champagne.
La méthode champenoise se singularise par l’existence de la deuxième fermentation appelée aussi prise de mousse qui se poursuivra quelques semaines plus tard par la mise en bouteille et l’apparition des bulles. En vue de vous offrir plus de précision à ce sujet, les détails de cette méthode seront exposés dans les lignes qui suivent.
Méthode champenoise : quelles caractéristiques ?
La méthode champenoise est considérée comme une méthode de référence dans le domaine de la production de vin. En effet, elle nécessite le passage par diverses étapes toutes aussi importantes les unes que les autres. De plus, la durée de ce processus est moins longue que les autres méthodes utilisées pour fournir des vins effervescents. D’ailleurs, il faut avoir une certaine expertise pour la pratiquer. Vous souhaitez connaître davantage les caractéristiques de cette méthode ? Voici les étapes qui la constituent.
Étape 1 : le Pressurage
Lorsque le raisin atteint la maturité, c’est le temps de vendange qui suit. Durant cette étape, les vendangeurs transportent les grappes qu’ils ont récoltées au centre de pressurage. Là, les pressureurs travaillent avec des raisins frais. C’est une étape qui joue un rôle important pour garantir la qualité, le succès de la vinification et de la conception du champagne.
En effet, l’oxydation et la macération du raisin sont à éviter à tout prix. Il est à noter que dès son arrivée au pressoir, le pesage des raisins se fait par tranche de 4 000 kg. Il y a une production d’environ 2 500 litre de jus et ainsi de suite.
Après cela, l’ensemble des jus obtenus est transféré à la distillerie. Une fois que ces jus sont placés dans une cuve, la fermentation alcoolique commence. Il s’agit du phénomène par lequel le sucre se métamorphose en alcool. C’est durant ce processus que le vin devient plus clair. Une fois que le vin devient plus clair, on passe au moment du soutirage. Cela consiste à distinguer le vin clair et les arômes restés en profondeur de la cuve.
Étape 2 : L’assemblage
Chaque année, la période de l’éclaircissement du vin se passe d’automne en hiver. Une fois que le jus est transparent, il est temps de passer à l’assemblage. Cette étape est aussi décisive par rapport à la qualité du champagne.
L’assemblage est un procédé qui consiste à unir différents constituants avec une variété de proportions. Parmi eux, il y a les vins de cépages, de terroirs ainsi que de multiples variétés de millésimes. Cette étape nécessite l’intervention des œnologues et de vignerons. En effet, seuls les connaisseurs et les experts dans le domaine ont la capacité de garantir la réussite de cette étape.
Étape 3 : le tirage appelé aussi prise de mousse
C’est durant le prochain printemps après les vendanges que l’on fait le tirage. Cela signifie que les vins clairs et assemblés vont à ce moment être mis en bouteille. Cette phase se caractérise par l’ajout de liqueur de tirage. Celle-ci contient le sucre et les levures dans le vin. C’est cette liqueur qui donnera naissance à la fermentation en bouteille appelée aussi prise de mousse. Nous pouvons dire que c’est la raison d’être de la méthode champenoise. Les bulles de champagne apparaîtront après quelques semaines.
Étape 4 : La période de remuage et de vieillissement
La quatrième étape est marquée par le moment où il faut multiplier la fermentation du vin et la prise de mousse. Après cela, il faut laisser le vin prendre le temps de se reposer. Cette étape nécessite beaucoup de patience parce que le délai minimum de ce temps de repos est de 15 mois pour le champagne si c’est trois ans pour le champagne millésimé. Lors de la conservation, les bouteilles sont couchées.
A l’intérieur, le vin accroît ses complexités et ses arômes. Au fur et à mesure que le temps passe, les bouteilles vont prendre une position verticale dirigée vers le bas. Là, les lies en dépôt vont devenir très concentrés. Cette opération s’effectue aujourd’hui grâce aux gyropalettes si jadis c’était à l’aide des pupitres.
Étape 5 : le dégorgement : l’étape finale
A cette étape finale, l’opération consiste à ajouter une touche de liqueur et à exclure le dépôt formé à partir des lies. En effet, la liqueur de dosage est utilisée pour remplacer le liquide qui s’est évaporée lors du dégorgement. Lorsque le remuage des bouteilles est fini, nous pouvons dire qu’elles sont sur pointes : la tête en bas. Dans ce processus, leur col est submergé dans un récipient réfrigérant de manière à ce que le dépôt qui s’y trouve soit renfermé dans un glaçon.
La méthode champenoise : quelles spécificités ?
Comme nous avons pu le constater, la méthode champenoise se réalise en diverses étapes. Elle fait appel à des démarches professionnelles et nécessite plus de temps et d’exigence par rapport aux autres méthodes. En effet, pour aboutir à une qualité incomparable, il faut compter des années lors de la conception de vin à partir de la méthode champenoise. Or, nous devons également considérer le fait qu’elle n’est pas la seule à pouvoir donner naissance aux bulles. Elle se distingue juste des autres méthodes.
Méthode champenoise comparée à la méthode par transfert
Cette méthode présente une similarité par rapport à la méthode champenoise ou traditionnelle. En effet, elle consiste à ajouter au vin tranquille des ingrédients spécifiques comme le sucre, la liqueur de tirage etc. Ensemble, ces derniers vont permettre la prise Co2. C’est là que la différence avec la méthode champenoise apparaît car le vin sera directement transmis dans une cuve.
Ainsi, la différence est vraiment palpable étant donné que ce dernier saute certaines étapes de la méthode champenoise comme le remuage, le dégorgement sans oublier le vieillissement sur lies qui garantit la qualité finale du produit.
Méthode champenoise : ses différences et points communs avec la méthode ancestrale
En ce qui concerne la méthode champenoise et ancestrale, la base est la même. La méthode rurale ou ancestrale consiste à refroidir les vins en cuve avant la fin de la fermentation. Sans plus attendre, le vin est mis en bouteille. Cette méthode ne nécessite ni dégorgement ni remuage. C’est ce qui amplifie le fait que la qualité du vin issu de la méthode Champenoise demeure la meilleure.
En conclusion, on peut dire que la méthode champenoise passe par plusieurs procédés avant d’aboutir à la confection d’un vin de qualité. C’est la présence de bulles qui rend le champagne unique. D’ailleurs, la méthode champenoise sert surtout à faciliter l’apparition de ces dernières. Si vous souhaitez vous lancer dans la production de champagne, ne négligez pas la méthode champenoise. N’hésitez pas également à consulter un œnologue, il vous conseillera pour mieux vous imprégner du concept.